•  

    Je me suis amusée à écrire trois petites descriptions que vous trouverez dans cet article.

    Les descriptions dans un livre sont essentielles pour que lecteur voit bien où le personnage évolue. Il pourra ainsi mieux s’intégrer à l’histoire.

     

    La description, comme elle est écrite, peut aussi amplifier l’atmosphère de la scène.

    Exemple :

    Description plate.

    Au détour du sentier, je le vis. Un manoir, tout ce qui a de banal. Les murs rongés par le temps, des fenêtres hautes.

    Je m’avançai vers la porte. Un homme m’ouvrit et me fit entrer.

     Autre description

     

    Au détour du sentier, le vis. À travers les longues branches dénudées d’un arbre dont je ne connaissais pas le nom, le manoir semblait flotter dans la brume. L’obscurité commençait à envahir les lieux. Je m’avançai et me trouvai en face d’une grande maison aux murs noircis par le temps et aux fenêtres brisées. Comme je m’avançais vers la porte, dans un grincement sinistre, elle s’ouvrit. Un homme, grand et maigre apparut. Son visage anguleux portait deux petits yeux qui m’observait d’un regard si étrange qu’il m’impressionna tellement que je me retournai pour partir. J’entendis alors une voix qui semblait sortir d’outre-tombe qui me dit :

    – Ne fuyez pas. Venez, entrez.

     Autres descriptions plus joyeuses

     

    Au détour du sentier je la vis, cette belle demeure qui avait enchanté mon enfance. Les ans avaient usé ses murs, cassé ses fenêtres, mais elle était pour moi aussi majestueuse que dans mon souvenir.  Mes amis sortirent du manoir en souriant, pour m’accueillir. Et je rentrai chez moi, assurée comme jamais encore je ne l’avais été, confiante en l’avenir.

     Laquelle préférez-vous ?


    2 commentaires
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    Marie Liehn

    Bonjour Nirosia, comment vas-tu ?

    Nirosia

    Bien

    Marie Liehn

    C’est tous ce que tu me dis. Comment ça se passe avec Mélanos ?

    Nirosia

    Cela se passe bien, je passe. Il est reconnaissant. Mais est-ce qu’il m’aime, je ne sais pas.

    Marie Liehn

    Pourquoi ?

    Nirosia

    Parfois que je le crois car il est très gentil avec moi, d’autre fois il est toujours gentil, mais même en ma compagnie il pense à autre chose !

    Marie Liehn

    À quoi ?

    Nirosia

    A revenir dans sa cité. Il a peut-être quelqu’un qui l’attend là-bas ? Tu dois le savoir, toi.

    Marie Liehn

    Pourquoi

    Nirosia

    Eh bien ! c’est parce que tu es l’auteur et que tu écris ce que tu veux.

    Marie Liehn

    Ce n’est pas vous, mes personnages, qui me faites aller où vous voulez ?

    Nirosia

    Pas toujours, je peux te demander une faveur ?

    Marie Liehn

    Ça dépend ? Laquelle ?

    Nirosia

    J’aimerais qu’il m’aime vraiment.  Est-ce dans tes projets ?

    Marie Liehn

    Eh bien ! je te laisse la surprise. Aurevoir Nirosia.


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  • Je vais vous parler des émotions des personnages.

    Les émotions rendent le personnage vivant.

    Il y a deux sortes d’émotion.

    Les émotions externes et les émotions internes.

    Les émotions externes pourront se traduire par exemple par des tics que le personnage aura et que vous aurez montré au début de votre roman et qui pourront se révéler davantage dans un moment où votre personnage sera confronté à une situation particulière.

    Les émotions internes qui, jusqu’à cette année, je n’employais pas, faute de ne pas y avoir pensé peuvent traduire encore mieux ces émotions. Par exemple, s’il est en colère, il peut serrer les poings, s’il est content, il peut avoir des étoiles dans les yeux.

    Le décor peut accompagner les émotions des personnages. Une maison hantée peut accompagner la peur, une plage de sable fin, l’insouciance, etc…

    Attention quand même à ne pas mettre des images qui sont passées dans le langage commun. Par exemple : « son cœur battait la chamade » est à proscrire.

    Lisez, lisez beaucoup et faites attention à ce que les auteurs mettent pour rendre vivants leurs personnages. Ainsi vous progresserez.

    A bientôt pour un prochain article.


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  •  

    Thierry Bontoux est un auteur de romans historiques comme moi.

    Son site: www.thierrybontoux.com

    Je l'ai interviewé et voici ce qu'il m'a dit.

     

    Marie Liehn

    Depuis combien de temps écrivez-vous ? Pourquoi avez-vous commencé à écrire ?

    Thierry Bontoux

    J’ai commencé à écrire en 2008 alors que je travaillais dans un spin-off aéronautique. J’occupais mon temps perdu à griffonner un roman sur mon ordinateur jusqu’à ce que vers la fin de l’année je change de job et que, pour ne pas faire concurrence à mon employeur, il me fut demandé d’effectuer mes trois mois de préavis à la maison et sans travailler.  C’est durant cette période que j’ai véritablement commencé à écrire.

    Je ne sais cependant pas pourquoi ni comment je m’y suis mis. Je sais seulement que c’est devenu pour moi une véritable passion, que je vivais en parallèle de mon activité professionnelle ; toujours entre deux avions, ou le soir lors de mes séjours trop nombreux, loin de chez moi, dans une chambre d’hôtel et entre deux aéroports.

    Jusqu’en 2020, l’écriture n’était pour moi, qu’un hobby, pas une véritable activité. J’ai certes publié quatre romans, mais je ne le faisais pas professionnellement. Le Covid a changé beaucoup de choses.

    En juillet de l’année dernière, je terminais un contrat de deux ans comme directeur de programmes dans une société ferroviaire britannique, et je me suis posé la question de ce que j’allais faire ensuite. Je n’avais plus aucune motivation pour continuer mon travail de consultant ; je rêvais de pouvoir vivre de mon écriture, qui commençait à me rapporter un peu, et dont le marketing méritait beaucoup plus d’attention de ma part. En septembre dernier, ceci, et peut-être la crise de la cinquantaine, et bien sûr le soutien de mon épouse, m’a fait franchir le Rubicon, pour ne me consacrer plus qu’à cela depuis.

    Marie Liehn

    Quel est votre premier roman ? Pouvez-vous nous indiquer en trois ou quatre phrases de quoi il parle ?

    Thierry Bontoux

    Mon premier roman est un roman écrit en anglais (j’habite au Royaume-Uni) et un véritable désastre. Depuis cet essai malencontreux, je n’écris plus qu’en français, même si mes livres sont maintenant traduits en anglais.

    Je considère La Dame d’Albi comme étant mon premier roman. Je l’ai publié en 2015. Ce fut un long parcourt initiatique pour le voir sortir en autoédition, mais aussi pour apprendre un métier auquel je n’avais que très peu de temps à consacrer.

    Paradoxalement, l’histoire suit un roman que j’avais entrepris en anglais. En quelques mots, l’histoire se passe en 1457 alors que le prince Louis est en exil à Genappe. Le roi Charles VII et le Dauphin sont à couteaux tirés, et un mariage pourrait faire perdre le peu d’influence qui reste au futur Louis XI en Languedoc. Il organise donc une opération dans la région pour se débarrasser de ses ennemis ainsi que de celle, qui par le jeu des alliances, pourrait lui nuire encore lors d’un autre mariage.

    Je raconte l’histoire du point de vue de la promise, comme si elle décrivait cette partie de sa vie à ses enfants. J’ai également eu le souci d’adhérer à la réalité historique. Beaucoup des personnages principaux ont effectivement existé, même si l’intrigue est entièrement imaginée.

    Marie Liehn

    Si ce n'est pas lui, parlez-nous un peu de Massilia.

    Thierry Bontoux

    Massilia est mon troisième roman. Il fait suite au Complot de Marcus Antonius Primus et précède Les Funérailles inachevées, qui devrait sortir en mai de cette année.

    J’ai une véritable passion pour la Rome antique. J’ai donc voulu en faire le centre d’une série que j’ai située au début du règne de Vespasien. La période me paraissait intéressante car, contrairement à beaucoup d’autres empereurs, Vespasien a jeté un voile obscur sur les intrigues et les complots qui l’ont très certainement entouré. Il est donc facile de coller à la réalité historique tout en imaginant des complots, qui auraient très bien pu exister, mais qu’aucun contemporain de l’Empereur n’a relatés.

    Toutefois, si Vespasien n’est jamais très loin, la vie de court et la politique ne sont pas au cœur de mes récits. Je me concentre sur les gens et sur les mœurs de l’époque, en essayant de ne pas trop donner dans le cliché, mais plutôt de décrire la vie telle qu’elle devait être à l’époque.

    Marie Liehn

    Pourquoi l'avez-vous appelé Massilia ?

    Thierry Bontoux

    C’est une très bonne question dont la réponse ne sera malheureusement pas forcément à la hauteur des attentes. C’est purement pour des raisons marketing. Le choix d’un titre est de toutes les façons une décision commerciale. Il s’agit d’attirer l’attention du lecteur pour que celui-ci ou celle-ci ait envie de lire le livre.

    J’ai donc choisi Massilia, d’abord parce que c’était en relation directe avec l’intrigue (la moitié du livre s’y passe), puis, parce qu’il y a un certain attrait dans le sud de la France pour l’histoire de cette région. En appelant mon livre Massilia, je me plaçais au premier plan pour intéresser ce public.

     Marie Liehn

    Quel est votre dernier roman ?

    Thierry Bontoux

    Cela dépend de la langue. Je traduis en ce moment La dame d’Albi en anglais sous le titre The Onerous Bride (attention au faux ami) et je devrais publier en Avril Massilia, toujours en anglais, et sous le titre Unforgiven in Massilia.

    Concernant les titres en français, je devrais sortir mon dernier roman (Les funérailles inachevées) en mai de cette année. Il s’agit de la suite de Massilia. Mais j’y reprends aussi l’intrigue du Complot de Marcus Antonius Primus, là où le livre s’était arrêté. Ces trois différents livres peuvent être lus indépendamment les uns des autres, mais l’ensemble forme un tout.

    Après les funérailles inachevées, j’ai un autre projet. L’intrigue se situera toujours à l’époque romaine, mais à Fréjus en 90 ap. J. -C.

    Marie Liehn

    De quoi parle-t-il ?

    Thierry Bontoux

    De quoi parle-t-il ? Je présume que la question s’applique aux Funérailles inachevées. Il est difficile d’en parler sans dévoiler trop de l’intrigue du Complot de Marcus Antonius Primus. Il s’agit d’une vengeance qui tourne à la folie meurtrière. Le général Marcus Antonius Primus (MAP) a échappé à un attentat orchestré par l’Empereur suite à un complot manqué. Il revient à Rome, quand tous le croient mort, pour s’en prendre à ceux que les autres caractères principaux ont de plus cher.

    Il s’agit donc d’abord d’une enquête, pour que les victimes comprennent ce qui leur arrive, puis d’une partie d’échec entre MAP et ceux dont il veut se venger. Il n’y a ni blanc, ni noir que cela soit dans le caractère des personnages, ou dans l’issue de l’intrigue. En cela, ce livre définit assez bien le style que j’aime donner à mes histoires.

    Marie Liehn

    Comment définissez-vous vos personnages principaux ?

    Thierry Bontoux

    J’aime surtout les nuances de gris. Mes personnages sont donc ainsi. Ils sont avant tout humain. Ils ont leurs faiblesses et leurs forces. Aucun n’est véritablement mauvais ou véritablement bons. Il y a du beau dans chacun d’eux et du laid qui ne demande qu’à surgir quand les conditions sont propices. Je ne cherche pas non plus à leur imposer une probité ou moralité moderne, alors que les normes étaient différentes. Par exemple, dans la Dame d’Albi, Beynac est l’ennemi du prince et pille et massacre les villages de la famille de Cazillac. Mais il n’est pas plus mauvais qu’Étienne de Beaurepaire, qui lui défend les intérêts du dauphin Louis, tout en se souciant très peu de ce qui peut arriver à ces mêmes Cazillac. Tous les deux ont la conscience tranquille, même s’il leur faut recourir à l’assassinat pour accomplir leur devoir.

    Ensuite, je m’inspire des gens que j’ai côtoyés dans ma vie professionnelle pour construire mes personnages à la façon d’un lego en prenant, chez ceux que j’ai rencontrés, des attitudes qui les structurent.

    Marie Liehn

    Combien avez-vous publié de livres ?

    Thierry Bontoux

    Quatre en français :

    La Dame d’Albi ;

    Le Complot de Marcus Antonius Primus ;

    Massilia ;

    Le Gouffre du Diable ; et bientôt un cinquième : Les Funérailles inachevées.

    Marie Liehn

    Lisez-vous beaucoup ?  Quels genres de livres ?

    Thierry Bontoux

    Ça dépend. Je lisais beaucoup avant de me consacrer à l’écriture. Je travaille actuellement pratiquement dix heures par jour, afin de mettre tous mes livres d’équerre et de les publier en anglais. Cela me laisse peu de temps pour la lecture. J’avoue, qu’après une longue journée d’écriture, je préfère me planter devant Netflix pour me reposer le cerveau.

    Autrement, j’aime lire en latin. J’ai commencé à apprendre cette langue il y a 15 ans et c’est avec plaisir qu’aujourd’hui je lis les classiques. Je les utilise énormément comme références dans mes livres. Je suis actuellement au milieu d’un conte fantastique d’Apuleius : Metamorphoses, dont, je dois l’avouer, je trouve la lecture difficile….

    Concernant des auteurs plus récents, je lis essentiellement des romans historiques ; le dernier étant un livre de Lindsey Davids : The silver Pigs.

    Thierry Bontoux

    Merci beaucoup d'avoir répondu à mes questions.

    Chers lecteurs, dîtes-moi ce que vous pensez de cette interview.


    1 commentaire
  • Aujourd'hui, je vais vous raconter la légende de Marseille en son entier. C'est elle qui m'a servie à écrire 2 romans "Et Phocée créa Marseille" et le nouveau qui s'appellera "Les fleurs du péril - La cité en danger". Pour connaître cette légende en son entier, j'ai utilisé les écrits de Trogue Pompée, contemporain de l'Empereur Auguste.

    La voici :

    Des Phocéens sont venus dans la région qui sera plus tard Marseille en 600 avant J.C. Cette terre ressemblait fort, à l'époque, à celle de leur pays, Phocée, en Asie Mineure, aujourd'hui turque.
    Le jour de leur arrivée, le roi du lieu, qui s'appelait Nann, mariait sa fille Gyptis. Selon leur coutume, pour choisir son époux, la jeune fille devait présenter sa coupe à l'un de ses prétendants. Quand elle vit les Phocéens, et plus précisément Protis, un des chefs des deux bateaux qui avaient accosté, elle fut éblouie et présenta sa coupe à ce Protis. Nann leur donna en dot les terres qui deviendront Marseille. Ils nommeront leur cité : Massalia.

    Cette histoire légendaire a donné naissance à mon roman "Et Phocée créa Marseille"

    Cette légende a une suite.

    Quelques années plus tard, à la mort de Nann, son fils Comanos lui succède. Comanos n'a jamais approuvé la dot que son père a donnée à cet étranger. Et il tente une action pour reprendre les terres pendant une fête qui s'appelle Les Anthestéries et se déroule au début du printemps. Elle allie une fête des fleurs et une fête des morts. Je vous passe les détails de cette fête mais c'est assez particulier.
    L'action que veut faire Comanos est la suivante : Des soldats ségobriges (c'est le nom de ce peuple) entreront dans Massalia sans armes pour faire croire qu'ils viennent en amis à la fête. Puis quand les Phocéens auront bien bu ou dormiront, d'autres chariots rentreront : des chariots avec des soldats armés dedans, couvert de branches de jonc puisque c'est la fête des fleurs. Et pareillement cachées, dans un autre chariot, les armes des premiers entrants. Comanos et les autres soldats resteront à l'écart sur une colline, attendant un signal pour venir achever les Massaliotes qui n'auraient été pas encore occis.
    Mais ça ne se passa ainsi. Une amante d'un des Phocéens trahit son peuple en leur révélant ce que Comanos préparait. Les Phocéens, informés, laissèrent entrer les chariots et tuèrent leurs occupants avant qu'ils sortent du chariot. Puis ils allèrent sur la colline, surprirent la troupe de Comanos et, selon la légende, les massacrèrent jusqu'au dernier.

    Je me suis servie de cette suite pour écrire :"Les fleurs du périls - La cité en danger"

    Et vous qui n'habitez pas Marseille, avez-vous une légende et une histoire particulière à nous raconter sur votre ville ou village ? Dans l'affirmative, appuyez sur commentaire, juste au dessus. Ceux qui n'ont rien à raconter, peuvent nous dire ce qu'ils pensent de cette légende.

    À vous lire

     

     


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